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rechauffement climatique cop21 changement d'heure
2 février 2023

Feux de forets le silence de l Etat Français et les boniments médiatiques sur la santé

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée à Paris, le 28 octobre 2022

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Vidéo. Condamnation pour inaction climatique : Emmanuel Macron se dédouane, « c’est pas pour ma pomme » https://sudouest.fr/environnement/video-condamnation-pour-inaction-climatique-emmanuel-macron-se-dedouane-c-est-pas-pour-ma-pomme-12965288.php?utm_term=Autofeed&utm_campaign=echobox&utm_medium=Social-sudouest.fr&utm_source=Twitter#Echobox=1668347672

 

 

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée à Paris, le 28 octobre 2022

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée à Paris, le 28 octobre 2022

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée à Paris, le 28 octobre 2022

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée à Paris, le 28 octobre 2022

Pas un mot du Président de la republique sous l'heure d’été qui aggrave la pollution photochimique au NO2 PM10,PM2.5 et Ozone 

Les incendies sont la deuxième plus importante source de pollution atmosphérique, après l'ozone, dommageable pour la santé.

Panache de fumée au-dessus de Belin-Béliet, le 10 août. Les incendies émettent des particules, mais aussi d’autres molécules dont l’indice actuel ne tient pas compte, mais pour les autres polluants, c'est une obligation Européenne….

 

De mi-juillet à fin septembre, Atmo s’est résolu à suspendre la publication de son indice de la qualité de l’air. L’outil n’était pas prévu pour mesurer toutes les molécules émises lors d’événements aussi extrêmes De bleu piscine (« bon ») à prune d’ente (« extrêmement mauvais »). Tous les jours, Atmo Nouvelle-Aquitaine affiche la couleur en publiant un indice de la qualité de l’air pour chaque commune de la Gironde Mais du 15 juillet au 29 septembre, c’est une teinte grisée (code « événement ») qui apparaissait dans les localités prises sous le panache des incendies monstres de l’été. Des événements…

Feu de forêt : un risque accru de cancer et de tumeurs cérébrales pour les personnes exposées, selon une étude. Selon une étude canadienne, les personnes exposées aux feux de forêt présentent un risque accru de cancer du poumon et de tumeurs cérébrales.

L'étude de l'Université McGill, publiée dans The Lancet Planetary Health, est la première à mettre en évidence le lien entre une exposition aux feux de forêt et le risque de cancer. Les chercheurs ont étudié 2 millions de Canadiens sur une période de 20 ans, avec un panel de personnes âgées entre 25 et 90 ans. Partant du constat que les feux de forêt se produisent dans les mêmes zones chaque année, les auteurs de l'étude ont décidé d'analyser les effets sur le long terme de ces incendies sur la santé humaine.  Plus de risques de cancer jusqu'à 50 km autour des incendies

Les résultats de l'étude ont montré que les personnes vivant dans un rayon de 50 kilomètres autour des incendies pendant une période de 10 ans ont 10 % plus de risques d'avoir une tumeur du cerveau et 4,9 % plus de risques d'avoir un cancer du poumon, comparé aux personnes plus éloignées des incendies. Le risque d'être atteint par d'autres types de cancer est également apparu dans les résultats : la leucémie, le lymphome non hodgkinien et le myélome multiple. La plupart des polluants émis par les feux de forêt sont des particules cancérigènes dont les effets néfastes sur la santé humaine sont connus : hydrocarbures, benzène, métaux lourds, phénol, formaldéhyde. Les habitants des zones fréquemment touchées par les feux de forêt sont donc exposés à une pollution cancérigène de manière régulière. Une pollution piégée dans les logements pendant des annéesEn plus de la pollution de l'air extérieur, les particules néfastes s'infiltrent également dans les intérieurs (habitations, voitures, commerces, entreprises...) et restent piégées dans ces milieux fermés. Il s'agit d'un phénomène trop souvent négligé par les personnes résidant à proximité des incendies. Les métaux lourds et les hydrocarbures, connus pour déclencher des troubles du système nerveux et du système digestif, s'infiltrent facilement dans les logements et peuvent y rester jusqu'à deux ans après l'incendie ! C'est ce que montrent des analyses effectuées après le gigantesque incendie survenu en 20Les incendies génèrent aussi d'autres types de pollution que celle de l'atmosphère : ils polluent également le milieu aquatique et le sol, avec des conséquences sur les produits alimentaires et l'eau potable. Des concentrations nocives de benzène et d'autres polluants, issus de la fonte de pompes à eau en plastique, ont été retrouvées dans l'eau potable après les incendies en Californie ces dernières années  à Fort McMurray au Canada. Cette "stratégie nouvelle" prévoit aussi que soit dressée "une carte nationale à la maille la plus fine" pour recenser "les zones particulièrement vulnérables", a détaillé le président, et verra l'Office national des forêts jouer un "rôle de vigie".

Un feu de forêt près de Belin-Béliet, en Gironde, le 10 août 2022L'ancien ministre délégué Hubert Falco, maire ex-LR de Toulon, doit en outre conduire des travaux pour "moderniser notre sécurité civile". "Je mettrai toute mon expérience, toute mon énergie (...) au service de cette mission afin qu’elle soit porteuse de sens pour tous les acteurs engagés sur le terrain", a assuré M. Falco sur Twitter. Enfin, le président de la République a promis "la plantation d'un milliard d'arbres" sur le territoire français "d'ici dix ans", soit "10% de notre forêt", pour compenser notamment les incendies mais aussi dans le but de fixer le carbone et de préserver la biodiversité. "C'est faisable", a estimé le chef de l'État en évoquant "un formidable chantier écologique et d'aménagement de notre territoire". Il a indiqué que serait mis en place "un dispositif de financement public" pour arriver à cette fin, souhaitant en parallèle une "large mobilisation".

Il sera le plus petainiste de l Etat francais  et un collabo notoire pour les exactions sous l Heure d’ete dite Allemande

Aujourd'hui l'idéologie perdure autour du maintien d'un symbole de Vichy par une presse médiatique idéologique de l'État français comme pour le Pass Vaccinal de l Amiral Platon du 10 décembre 1941 il devient un farouche partisan de la Révolution nationale promue par le maréchal Pétain et il exerce une influence d'éminence grise considérable, notamment dans les nominations de directeurs d'administrations centrales, où il favorise ses condisciples de l'inspection des finances par ailleurs, de concert avec Bernard Ménétrel et le général Laure, il œuvre au renvoi de Pierre Laval le 13 décembre 1940  Attaché à l'ambassade de France à Berne de septembre 1942 à décembre 1943, il y est rejoint par Jean Jardin, ancien chef de cabinet de Pierre Laval, en octobre 1943 Il y obtient le statut de réfugié politique et reste en Suisse jusqu'en 1947 Il obtient sa réintégration au corps de l'inspection générale des finances en 1948 sans la moindre poursuite de la Haute cour de Justice pour avoir obtenu la francisque 

L'armistice du 22 juin 1940 ayant supprimé le service militaire obligatoire, les chantiers de jeunesse sont créés à la place, le 30 juillet 19401. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y sont incorporés pour un stage de six mois. Ils vivent en camps près de la nature, à la manière des scouts à la différence importante qu'ils ne sont pas volontaires, et ils accomplissent des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils sont encadrés par des officiers et des sous-officiers d'active et de réserve démobilisés, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. À partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les Français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois

 

Georges Lamirand dans un chantier de la jeunesse française. Carte postale de propagande du régime de Vichy.

Dirigés par le général Joseph de La Porte du Theil, les chantiers de jeunesse sont une institution ambiguë. Il s'agissait d'inculquer les valeurs de la Révolution nationale, prônée par le Régime de Vichy. Pour le Général, « la formation morale, est à rechercher essentiellement dans le culte de l’honneur et dans la pratique de la vie en commun ; la formation virile, qui crée d’ailleurs une prédisposition heureuse au développement moral, se rattache à l’entraînement physique »3. L’incorporation des normes passe ainsi par l’exercice. « Savoir se tenir est un précepte de dignité morale, mais il y faut la maîtrise d’un corps. Le débraillé, l’indiscipline, la paresse de la France de 1940 étaient moraux, physiques aussi. On ne fait pas la guerre avec un peuple qui ne sait pas se tenir et qui n’a pas de muscles ». Scoutisme, hébertisme, sport et jeux ont ainsi pour vocation de s’intégrer dans un projet idéologique plus vaste dans lequel la formation à la discipline, l’autorité et l’obéissance participent au "relèvement" du pays

Groupement no 1 "Maréchal Pétain", basé en forêt de Tronçais (Allier). Créé le 25 avril 1940, dissous le 9 mai 1944, versé à la Production Industrielle comme poule retour de l Heure d ete dite Heure Allemande  Devise : "Prendre parti hardiment". Publication : Bulletin du groupement 1. Groupes : 1/ Alsace Lorraine, 2/ Lyautey, 3/ De Foucault, 4/ Jehanne d'Arc, 5/ Vercingétorix, 6/ Galliéni, 7/ Bayard, 8/ Faidherbe, 9/ groupe des Chamignoux, 10/ Bonaparte, 11/ Foch

 

On se presse pour venir admirer le « Chêne des Quarante mètres« . Quelques années plus tard en 1940, le Maréchal Pétain est en visite dans la région. Le Chef de l'Etat est très impressionné par ce chêne magnifiquement élagué et au fût s'élançant si haut qu'il est difficile d'en apercevoir la cime Le Maréchal était l'hôte à déjeuner de J. Chevalier avant de parcourir la Forêt pour aboutir au Rond des Vernelles, accompagné du Ministre de l'Agriculture et du Préfet, rond où l'attendaient le Sous-préfet de Montluçon, et le Général Bérard commandant le Département. Le 1er Groupement des Chantiers de Jeunesse rendait les honneurs ; un important concours de population, venu des environs acclamait. A l'écrivain paysan Emile Guillaumin, Ph Pétain demanda un exemplaire de son œuvre maîtresse « La Vie d'un Simple » ; il entendit J. Chevalier lui présenter « sa forêt » et fit une réponse empreinte de modestie qu'interrompit un cri : « Le Maréchal est aussi grand que le chêne ! » lancé, non point comme l'affirme l'hagiographie de l'époque, par un vieux bûcheron mais par un retraité du Métropolitain de Paris. Les écoliers offrirent des fleurs (1), le martelage des initiales se déroula suivant le cérémonial des « Eaux et Forêts », puis un tailleur de merrain s'adonna à une démonstration de son travail. Voici le procès verbal de cette cérémonie : « Aujourd'hui, huit novembre 1940, dans la forêt domaniale de Tronçais, au canton de Morat, parcelle sept de la quatrième série, a été inauguré le chêne Maréchal Pétain »Repartant une heure plus tard, Pétain emportait la hachette et un exemplaire somptueusement relié de « Bourbonnais 39 », tandis que la foule recueillait les éclats de bois détachés par le Maréchal.

Le 8 novembre 1940, répondant à son invitation, le Maréchal Pétain se rend

dans la forêt de Tronçais, où un chêne doit lui être dédie, à l’issue d’un

« déjeuner intime » chez son hôte. Jacques Chevalier est, depuis deux mois

à Vichy, où il exerce la fonction de secrétaire général du secrétariat d’Etat

à l’Instruction publique. Un mois plus tard, il deviendra membre du

gouvernement, et assurera lui-même la fonction de Secrétaire d’Etat, à

partir du 14 décembre. Au pied de cet arbre, Jacques Chevalier s’adresse

au Maréchal

« Permettez-moi, Monsieur le Maréchal, de vous présenter votre

chêne. C’est le plus beau, le plus haut de cette antique forêt de

Tronçais, vieille sylve gauloise qui fut mise en réserve par les rois de

France, qui a fourni une flotte au pays en 1793, et, en 1917, le bois

qui a permis à l’armée française de gagner la guerre. Vous êtes ici au

cœur de la forêt : vous avez autour de vous de vieux arbres, des

baliveaux qui datent de François 1er

, quelques-uns de Jeanne d’Arc et

de Saint-Louis. Votre chêne doit avoir 270 ans […]. Il mesure 42 mètres

de hauteur totale, 28m,64 jusqu’à la première branche. Il est toujours

vivace, comme vous, Monsieur le Maréchal […].

Le chef de l’Etat prononce à son tour quelques paroles :

Mon cher ami, c’est la première fois que j’assiste à une semblable

cérémonie. Je n’ai pas encore en France de chêne qui porte mon nom.

Je ne me figurais pas que cet arbre fût aussi vieux : j’imaginais que

son âge était voisin du mien. 270 ans ! Je suis confondu. Jamais je ne

le rattraperai […]. Je n’arriverai jamais à être aussi haut que lui, c’est

entendu, mais si je pouvais demeurer aussi droit ! Quand je risquerai

de me courber, je viendrai ici contempler mon chêne et je me

redresserai à son image. Alors je serai réconforté et je partirai

content. » En novembre 1940, forestiers et personnalités politiques se réunissaient en forêt de Tronçais, afin de baptiser un chêne en l’honneur du maréchal Pétain et de marquer ainsi l’appropriation idéologique de la forêt par le régime vichyste. Le chef de l’État dévoila une plaque où l’on pouvait lire « Chêne Maréchal Pétain », puis marqua l’arbre de trois encoches à l’aide d’un marteau des Eaux et Forêt Cette cérémonie revêtait une dimension à la fois idéologique et pratique. Sur le plan idéologique, il s’agissait d’associer le régime de Vichy en général et son chef en particulier à la forêt, symbole d’enracinement, d’authenticité et de tradition, depuis longtemps au cœur du discours conservateur, antisémite et nationaliste Sur le plan pratique, il fallait montrer comment la forêt pouvait venir en aide à la France dans cette période difficile, en fournissant du bois de chauffage et de construction, ainsi que des produits de substitution comme le gazogène. Dans son discours, le ministre de l’Agriculture, Pierre Caziot, souligna le rôle joué par la forêt comme espace productif d’une « importance exceptionnelle pour la reconstitution matérielle du pays

Cette cérémonie témoigne de la manière dont le gouvernement de Vichy (1940-1944) chercha à exploiter idéologiquement et économiquement l’environnement français, dimension rarement prise en compte par les historiens de la période Le régime développa un ensemble de politiques environnementales, même s’il n’utilisait pas ce terme pour les décrire, puisque le mot « environnement » lui-même aurait été employé pour la première fois en France en 1942 et que les représentants et les partisans de Vichy parlaient plus volontiers de la « terre », du « sol », de la « forêt », des « champs » et de la « montagne » Nous allons mettre au jour l’histoire environnementale au cours des années noires, afin de montrer sous quels aspects la nature fut mise à contribution entre 1940 et 1944 sous l Heure d’ete dite Allemande du 15 juin 1940 pour la zone occupée et mars 1942 pour la zone libre Le régime de Vichy développa une approche contradictoire de l’environnement. S’efforçant de plier la France à sa vision réactionnaire et sectaire du monde, il s’appropria la forêt, la montagne, ainsi que les champs, afin de tirer une légitimité de la terre et de remodeler les esprits et les corps français, en particulier ceux des jeunes gens. Dans le même temps, il se lança dans une guerre contre les « terres en friche » et essaya de cultiver l’environnement français dans son ensemble en encourageant l’agriculture, l’assèchement des marais, la reforestation, et ce afin de lutter contre les pénuries qui affectaient alors le pays. Ces politiques échouèrent pour diverses raisons, notamment parce qu’elles se heurtèrent à l’appropriation de l’environnement par la Résistance. Dans un but de concision, nous nous concentrerons sur la récupération idéologique et pratique de la forêt. Par ailleurs, et dans le sillage des recherches ayant souligné que Vichy n’avait pas été une parenthèse dans l’histoire de France, nous montrerons que les politiques environnementales du régime s’inscrivent dans une continuité De plus, ces politiques ne constituent nullement une exception ; d’autres pouvoirs, autoritaires ou démocratiques, menèrent des politiques environnementales similaires au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les politiques de l’État français s’inscrivent ainsi dans des processus historiques bien plus amples Dans la lignée de la « Révolution nationale », le projet de « retour à la terre » devait conduire à un renouveau individuel et national ; la proximité avec la terre étant censée produire des esprits et des corps plus sains, loin des vices de la ville. La rhétorique du retour à la terre s’adressait en grande partie au monde paysan. Cet aspect ayant déjà été largement exploré par les historiens, nous nous concentrerons ici sur les espaces non agricoles Comme le suggère la cérémonie de Tronçais, le régime de Vichy avait décidé d’inclure la forêt dans son programme de « retour à la terre », en la présentant comme un terrain stable sur lequel construire la régénération morale du pays Le ministre de l’Instruction publique, Jacques Chevalier  filleul de Petain créera les faux réseaux de résistance( dont Maurice Papon se réclame lors de son procès pour complicité de Crime contre l'Humanité  en 1997) déclarait : « La vie dans la forêt est la plus saine qui soit, pour le corps et pour l’âme, et elle nous affranchit des artifices dont la vie en société a fait pour nous une nature qui a supplanté la nature ». La France « éternelle », selon lui, résidait dans la forêt qui, « vivant symbole de la tradition, perpétue l’histoire ; la veille France, s’y est conservée mieux que partout ailleurs » Saisissant l’occasion d’unir leurs intérêts à ceux du régime, les forestiers participèrent activement au « retour à la terre ». Dès après la défaite, J. Jagerschmidt, le secrétaire général du Comité des forêts, déclara que ces dernières étaient le « refuge des vieux principes » : travail, famille, patrie À l’instar du paysan, le bûcheron fut présenté comme un patriote œuvrant à la régénération de la France. Roger Blais et Gérard Luzu, deux représentants officiels des forestiers, publièrent un guide de la « rude école » de la forêt, qui présentait les métiers de la sylviculture comme le retour le plus « radical » à la terre  ll ne s’agissait pas seulement de contempler passivement la nature ; celle-ci devait constituer le principal antidote à la vie urbaine. Les dirigeants des Chantiers de la Jeunesse voyaient dans la forêt un lieu sûr et sain, éloigné de l’immoralité et de la décadence supposées de la société moderne Selon certains forestiers officiels, la forêt était pour les recrues des Chantiers une source d’enseignements parfaitement en accord avec les objectifs de la « Révolution nationale ». Le conservateur des Forêts Pasquaud déclarait à ce propos : « Cette solidarité de tous les végétaux n’est-elle pas l’image de la meilleure des sociétés où le chef doit dominer en se sentant lui-même entouré, étayé, aidé dans sa prééminence Néanmoins, et en dépit de cette rhétorique ronflante, nombreux furent les membres des Chantiers de la Jeunesse qui trouvaient le travail en forêt pénible et ennuyeux 

Le régime de Vichy intégra également la montagne dans son discours sur le retour à la terre. Lors d’une projection du film Premier de cordée en février 1944, Jep Pascot, le commissaire général aux Sports, déclara que même si le gouvernement « ne désire pas faire de tous les jeunes Français des alpinistes ni des guides de montagne […] il veut qu’ils acquièrent tous l’amour de l’effort désintéressé [et] qu’ils pratiquent l’esprit d’équipe.La montagne et l’alpinisme devaient transmettre certaines valeurs aux Français et des organisations comme le Club alpin français ou Jeunesse et Montagne n’étaient que trop heureuses d’offrir leurs services  Les idéologues de Vichy, soutenus par les organisations forestières et alpines, inclurent les forêts et les montagnes dans leurs efforts pour reconstruire la société. Mais le régime chercha parallèlement à reconstituer physiquement l’environnement français au moyen de sa lutte contre les terres en friche. Cette incitation à la mise en culture des terres était soutenue aussi bien par son idéologie de retour à la terre que par les graves pénuries qui affectaient le pays suite à la signature de l’armistice et au blocus naval britannique. Toute terre jugée improductive tomba ainsi sous le coup de la critique. Un fascicule du ministère de l’Agriculture mena l’assaut, déclarant sans ambages : « Il n’est pas permis de laisser inculte la moindre parcelle de son sol Pétain lui-même affirma que toute nouvelle zone cultivée deviendrait « une nouvelle source de richesse pour notre pays dépourvu actuellement, du fait de la défaite, de ses ressources habituelles Vichy adopta donc plusieurs mesures pour mener à bien ce programme. La loi du 27 août 1940 prescrivait de recenser les terres abandonnées depuis plus de deux ans et autorisait les individus et les familles à investir les terrains vagues Cette loi répondait au soutien que Caziot avait apporté de longue date aux exploitations agricoles familiales de petite taille. Mais d’autres visions de l’agriculture commencèrent à voir le jour. L’influence de certains corporatistes et collaborationnistes, tels Jacques Le Roy Ladurie et Louis Salleron, se concrétisa par la création de la Charte paysanne et de la Corporation paysanne le 2 décembre 1940. Ces mesures visaient à mettre en œuvre et à superviser l’autorégulation agricole au sein d’un marché contrôlé Les projets technocratiques à grande échelle constituent un autre aspect de la lutte de Vichy contre les « friches ». Le régime détermina les zones marécageuses aptes à la culture, annonçant par exemple le drainage et la mise en culture du marais de Saintonge (Charente-Maritime) Des projets du même type furent mis en œuvre dans les Bouches-du-Rhône, pour cultiver la plaine rocailleuse de la Crau et assécher partiellement l’étang de Vaccarès en Camargue, afin d’y installer, entre autres cultures, des rizières. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) devait se charger des travaux, tandis que les habitants se partageaient entre soutien et opposition Ces projets inscrits dans la volonté de moderniser et de rationaliser l’environnement français, cadraient mal avec les aspects plus rétrogrades de la rhétorique du retour à la terre. On peut dresser un parallèle avec le projet du régime visant à refaçonner le paysage urbain sous les auspices de sa Délégation générale de l’équipement national (DGEN), qui mêlait visions rétrogrades et techniques de planification modernes Les contradictions des politiques environnementales du régime de Vichy devinrent particulièrement évidentes dans le cas camarguais. D’une part, le gouvernement parvint à dynamiser la production agricole ; en 1942, trois cent cinquante hectares de champs de riz furent plantés (la récolte s’éleva à mille tonnes), puis mille autres hectares en 1943 Mais, d’autre part, la réserve naturelle de la Société nationale d’acclimatation de France en Camargue fut classée « parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque Les politiques environnementales de Vichy visaient à la fois à moderniser le pays à marche forcée, tout en préservant ses sites naturels, ce qui témoigne de l’écartèlement du régime entre une vision technocratique et un discours traditionaliste.La tension entre préservation et productivité concernait les forêts au premier chef : dès lors qu’elles fournissaient un précieux bois de chauffage, la matière première pour les gazogènes, et tout un éventail de produits de substitution, les forestiers étaient incités à en tirer le maximum. Ils s’opposèrent donc aux appels visant à créer une réserve naturelle de cinq cents hectares en forêt de Tronçais, position qui déplut fortement à Jacques Chevalier Afin d’intensifier la production, le régime de Vichy renforça le contrôle des autorités sur les forêts, y compris les biens privés. La loi du 8 août 1940 obligea ainsi les propriétaires de forêts de plus de dix hectares à accroître leur exploitation de plus de 50 % au-dessus de la normale et institua des amendes pour chaque hectare non déclaré ou non exploité Ce dispositif ne faisait que prolonger et intensifier les tentatives précédentes de l’État pour accroître son contrôle sur les forêts françaises. Elle renforçait des règlements introduits par la Troisième République pendant la Drôle de guerre et doit être resituée plus largement dans un mouvement qui traverse tout le 19e siècle Malgré ce renforcement réglementaire, le contrôle du pouvoir sur les ressources forestières restait incomplet. Comme le reconnaissait le secrétaire d’État à la Production industrielle, il existe des « bois en bordure de routes, de rivières, de canaux, des bois de bocages, de haies, etc. Mais ces ressources sont infiniment disséminées et il ne saurait être question de les recenser et de les centraliser à l’échelon national Parallèlement à ces efforts d’exploitation maximale des ressources, le gouvernement de Vichy lança un programme de reforestation qui, une fois encore, ne faisait que prolonger et intensifier des tentatives antérieures pour augmenter la surface forestière française Mais des facteurs idéologiques et pratiques donnèrent un coup d’accélérateur à la reforestation durant les années noires. Celle-ci présentait plus d’un avantage. En certains endroits, c’était la seule manière de rendre la terre productive ; à une époque de forte demande pour le bois de construction et de chauffage, cette politique permettait de reconstituer les stocks insuffisants. Le gouvernement créa un Comité central du reboisement en mai 1941 et la même année l’administration des Eaux et Forêts lança un programme de « grands travaux » pour un montant évalué à trois cent cinquante millions de francs. Plusieurs milliers d’hectares de terres non cultivées dans la Montagne noire en Haut-Languedoc furent ainsi mis en valeur par le biais de plantations  En outre, la loi du 21 janvier 1942 éleva le reboisement au rang de « travaux d’intérêt général » et le rendit obligatoire dans des zones délimitées par décret ministériel De même qu’ils avaient été enrôlés pour cultiver les champs du territoire français, les membres des Chantiers de la Jeunesse furent chargés par le gouvernement de planter les nouvelles forêts françaises. Comme Pétain l’annonça en personne aux jeunes recrues : « Il faut repeupler, il faut reconstruire 

Les sylviculteurs jouèrent également un rôle central dans ce programme qu’ils liaient au renouveau du pays Mais malgré la publicité accordée à ces programmes, les efforts consentis par Vichy pour reconstruire l’environnement donneront des idées politiques sous l'heure d’été dite Allemande …

Les Chantiers de Jeunesse à Tronçais

Création des Chantiers de Jeunesse

Au début de juin 1940, environ 100 000 conscrits, âgés de 20 à 22 ans, étaient incorporés dans l'armée. Quinze jours plus tard, l'armistice faisait obligation de les démobiliser, sans travail et sans abri pour nombre d'entre eux. C'est le Général de la Porte du Theil qui fut chargé de proposer une solution pour regrouper et prendre en main ces hommes « dont le comportement commence à inquiéter le commandement.

 

 

Dans ses mémoires, le général de La Porte du Theil précise que pour des raisons toutes personnelles, il avait tenu à ce que le premier groupement de ses Chantiers de la Jeunesse soit installé en Forêt de Tronçais (G1 Maréchal Pétain), d’autre part, le Colonel Furioux qui fut l’un des tout premiers volontaires pour encadrer ces jeunes avait combattu sous les ordres de La Porte du Theil pendant la guerre de 1914-1918.

Le logement s'effectua d'abord sous la tente, puis se construisit un ensemble de 70 baraques, réparties dans un triangle allant du Veurdre à Urçay et Deneuille les Mines.

Quelques commentaires d’anciens des chantiers :

"...la presse de l’époque était censurée…au début, T.S.F et journaux sont interdits ...les jeunes avaient souvent froid et faim, sauf les groupes d’aide chez les paysans...à Tronçais, l ’hiver 1940-41 a été rude sous la tente...le travail n’était pas la seule activité : demi-temps d’activités physique et sportive, manifestations culturelles, participation  à la vie locale (15 août , fête nocturne sur l’étang à St Bonnet Tronçais), chants patriotiques, morale, éducation civique ...une vie tout à fait nouvelle pour nous, mais que, bientôt, nous dûmes reconnaître comme très saine pour le corps et l’esprit, loin de la vie commune, au milieu de la belle nature dans cette splendide forêt..."

journée type : 6 heures  heure d ete de 1940 : réveil, lever des couleurs, programme du jour -11 heures : rapport -après midi consacré aux travaux extérieurs (par exemple, pour le groupe Bonaparte aux Chamignoux, une équipe extrait de la pierre aux carrières de Thiolais, une autre équipe participe à la création de la « Ligne des Pêcheurs ») -18 heures : descente des couleurs -21 heures : appel -22 heures  heure d'ete : extinction des feux Ses effectifs étaient repartis entre 11 Groupes ; le Poste de Commandement était installé à l'emplacement des anciennes Forges de Tronçais. (Quelques données chiffrées : 80 chevaux ou mulets, 30 véhicules automobiles, 100 bicyclettes, 8 infirmeries, 6 ambulances...).

 

 

Les Chantiers sont transformés en « Unités de Travailleurs », puis dissous à compter du 15 juin 1944. Après la Libération, la Croix, symbole du Groupement, à l'entrée du bourg de Tronçais, sera remplacée par la Croix de Lorraine.

 

 

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  • Réchauffement climatique et déplacement des activités humaines par rapport au soleil Pétition nº 0193/2012 présentée par Erick Labrousse, de nationalité française, au nom du «Groupement pour le respect des fuseaux en Europe»
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